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TCHAD

Tchad : la HAMA s’inquiète de l’impact des chaines satellitaires sur les jeunes


Alwihda Info | Par Abba Issa - 19 Octobre 2019



Les travaux de l’atelier de formation et de vulgarisation de la charte éthique et du guide pédagogique pour la protection des mineurs dans les radios au Tchad, ont eu lieu les 17 et 18 octobre 2019 à l’ADETIC d’Abéché, dans la province du Ouaddaï. Ils ont été ouverts par le président de la Haute autorité des médias et de l’audiovisuel (HAMA), Dieudonné Djonabaye.

La session de formation, organisée par la HAMA -avec l’appui de l’UNICEF- a regroupé une vingtaine de participants, essentiellement des directeurs de radios publiques et privées du Nord et Nord-Est du Tchad.

« La session de formation vise à renforcer les capacités des journalistes pour mieux protéger les mineurs », a indiqué le chef du bureau de l’UNICEF à Abéché, Marcelin Mambou.

« Une information peut construire et peut détruire. Cette formation va nous permettre de savoir quelles sont les limites pour protéger les mineurs », a relevé un participant.

Le président de la HAMA s’est félicité de la coopération avec l’UNICEF au bénéfice des mineurs. Il demandé à ce que les médias soient les porte-paroles des mineurs à travers les émissions et les journaux, afin de conscientiser la société.
« Nous sollicitons votre contribution en faveur des enfants. Nous savons que ce n’est pas un sujet porteur, rentable pour vous, radios communautaires, radios de proximité. La tentation du journaliste c’est d’abord de parler de sujets politiques qui permet de se mettre en exergue, de se faire connaitre, et c’est plus porteur pour lui. Depuis quelques années, les tchadiens s’intéressent beaucoup plus à la politique politicienne qu’à la politique dans son sens dévolu », a expliqué Dieudonné Djonabaye.

Selon lui, il n’est pas forcément demandé de traiter du sujet de l’enfant tous les jours, mais si la thématique de l’enfant est évoquée par un responsable, une autorité ou un enseignant, il faut relayer l’information. « Nous ne vous demandons pas de créer l’évènement mais de suivre tout ce qui touche au mineur dans votre environnement immédiat et éloigné parce que certaines radios couvrent une ou deux provinces », a précisé le président de la HAMA.

Un travail de monitoring

Dieudonné Djonabaye a invité à faire un travail de monitoring pour le compte de la HAMA. « Si vous pouvez suivre l’actualité dans ces radios et faire votre rapport et l’envoyer à la HAMA, cela sera intéressant », a-t-il souligné.

En plus des dangers des réseaux sociaux, le président de la HAMA a évoqué celui de la télévision. « J’ajouterai qu’avec les satellites, nous recevons la télévision mondiale dans nos foyers. Un exemple : à 9 heures, la plupart des femmes tchadiennes, même celles qui ne savent pas lire et écrire, ou celles qui ne comprennent pas le français, sont soit sur Novella, A+, Nollywood. Elle sont accrochées devant les écrans », a-t-il affirmé.

Selon lui, « les plus jeunes savent maintenant manipuler la télécommande, même si le papa n’est pas là, ou qu’il interdit. Nous n’arrivons pas à mesurer l’effet de cela sur les enfants mineurs. Nous avons un grand travail à faire ensemble. Si dans nos médias de proximité l’on peut encore limiter des émissions qui sont dangereuses pour les enfants avec les télévisions internationales, on a tout un travail à faire. »



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)




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