Tchad : la grève des travailleurs paralyse les activités au Sud

À Moundou, chef-lieu de la province du Logone Occidental, la grève semble effective. Les cours des établissements d'enseignement publics sont restées désertes mercredi matin. Quelques élèves ont eu le courage de faire le déplacement mais n'ont trouvé aucun enseignant.

Dans les écoles et collèges d'enseignement privés, les élèves étaient au rendez-vous mais les responsables des établissements ont préféré les libérer en guise de solidarité avec ceux du public.

L’un des responsables que nous avons rencontré nous a confié qu'il a préféré libérer les enfants pour trois jours, à compter de mardi 7 janvier en attendant de « voir les choses au clair. »

Dans certaines administrations, les bureaux sont totalement vides. Dans d'autres, l'on peut remarquer la présence de quelques travailleurs. Ils sont entassés dans la cours entrain de bavarder, tandis que les bureaux sont fermés.

À l'hôpital provincial, le service n'est pas comme d'habitude. Seul quelques services sont opérationnels, ce qui commence déjà à inquiéter les patients.

Avec cette grève associée à la fermeture des débits de boissons, la ville de Moundou est moins ambiante depuis ce matin.

La journée de deuil national observée mardi suite au décès de l'ex-premier ministre du Tchad, Joseph Djimrangar Dadnadji, a aussi contribué au calme dans la ville.

Hier, au cours d'une assemblée générale du syndicat des enseignants du Tchad, le secrétaire général de la section provincial, Ngartoloum Roalbaye s'est félicité du respect de la grève, après le constat effectué dans quelques institutions de la place.

Il a tenu a informer les travailleurs affiliés au syndicat que la grève doit s'observer pendant trois jours. Elle sera évaluée samedi prochain.

Quelques travailleurs en ont profité pour exprimer leur ras-le-bol suite aux fausses promesses du gouvernement.

Mercredi matin, le chef de l’État a rencontré les représentants syndicaux afin de trouver une solution à la grève.