Tchad : la méthode "Sagar" pour stocker sans électricité.
"Sagar", c'est le nom d'une structure de stockage sans électricité propulsée au Tchad par l'ingénieur de génie civil, Djasrabaye Adolphe. Cette technique vise à aider les petits commerçants et exploitants tchadiens à réduire les pertes après récolte et conserver certains aliments au frais.
Les pertes subies par les horticulteurs, les vendeuses et vendeurs tchadiens de tomates, de légumes, de tubercules ou encore de poissons devraient diminuer grâce à une nouvelle technologie rentable pour refroidir et stocker les produits. Cette technologie, baptisée Sagar, est une grande opportunité pour améliorer la chaîne de valeur dans ces activités. Elle est construite de matériaux 100% tchadiens.
Ce type de structure est une première au Tchad mais a déjà été construite dans une dizaine de pays dans le monde dont 4 en Afrique. L'ingénieur précise qu'il n'est pas le premier à avoir eu l'idée, il a combiné les différents matériaux au Tchad. Les résultats sont meilleur au Tchad qu'au Rwanda grâce à la chaleur et au vent.
Les pertes subies par les horticulteurs, les vendeuses et vendeurs tchadiens de tomates, de légumes, de tubercules ou encore de poissons devraient diminuer grâce à une nouvelle technologie rentable pour refroidir et stocker les produits. Cette technologie, baptisée Sagar, est une grande opportunité pour améliorer la chaîne de valeur dans ces activités. Elle est construite de matériaux 100% tchadiens.
Ce type de structure est une première au Tchad mais a déjà été construite dans une dizaine de pays dans le monde dont 4 en Afrique. L'ingénieur précise qu'il n'est pas le premier à avoir eu l'idée, il a combiné les différents matériaux au Tchad. Les résultats sont meilleur au Tchad qu'au Rwanda grâce à la chaleur et au vent.
56% de pertes à cause du manque de conservation
Une enquête réalisée auprès des vendeurs de poissons et tomates cette semaine dans les marchés Taradona et Batoumta du 7ème arrondissement fait état d’une perte de 56% de leurs produits à cause d’un manque de structures adéquates pour conserver les produits. Cette perte est aggravée par les conditions climatiques difficiles au Tchad.
Ce lundi 8 avril 2019 à 13h14, la température est de 43 °C, l'humidité est de 10% et la vitesse du vent est de 8 km/h à N’Djamena. C’est une condition extrêmement difficile pour qui veut conserver les produits au frais mais, peut aussi devenir une opportunité si une structure et une formation adéquates sont disponibles au Tchad.
"Est-il possible de réaliser des bénéfices si on subi une perte de 56% de ce qu’on achète pour revendre ? Peut-on avoir une marge de négociation de prix lorsqu’on sait qu’en quelques jours nos tomates vont pourrir ? Sommes-nous obligés de consommer de l’eau non fraiche parce que nous n’avons pas de frigo ou d’électricité ? Non", explique l'ingénieur Djasrabaye Adolphe.
D'après lui, "les petits exploitants et commerçants ont besoin d'une formation en tant qu'entreprise, un système de stockage à froid et une chaîne de froid, une installation de stockage au frais pour les tomates, l’eau, les tubercules".
Une enquête réalisée auprès des vendeurs de poissons et tomates cette semaine dans les marchés Taradona et Batoumta du 7ème arrondissement fait état d’une perte de 56% de leurs produits à cause d’un manque de structures adéquates pour conserver les produits. Cette perte est aggravée par les conditions climatiques difficiles au Tchad.
Ce lundi 8 avril 2019 à 13h14, la température est de 43 °C, l'humidité est de 10% et la vitesse du vent est de 8 km/h à N’Djamena. C’est une condition extrêmement difficile pour qui veut conserver les produits au frais mais, peut aussi devenir une opportunité si une structure et une formation adéquates sont disponibles au Tchad.
"Est-il possible de réaliser des bénéfices si on subi une perte de 56% de ce qu’on achète pour revendre ? Peut-on avoir une marge de négociation de prix lorsqu’on sait qu’en quelques jours nos tomates vont pourrir ? Sommes-nous obligés de consommer de l’eau non fraiche parce que nous n’avons pas de frigo ou d’électricité ? Non", explique l'ingénieur Djasrabaye Adolphe.
D'après lui, "les petits exploitants et commerçants ont besoin d'une formation en tant qu'entreprise, un système de stockage à froid et une chaîne de froid, une installation de stockage au frais pour les tomates, l’eau, les tubercules".
Une structure simple à fabriquer
Après plusieurs mois de recherches, la structure a été réalisée en briques de sables. Elle aide à refroidir les produits frais à moindre coût, dans des conditions où le refroidissement par évaporation est efficace. Sagar n'a besoin que de l'ombre, de la chaleur, du vent et de l'eau pour fonctionner.
La température intérieure peut atteindre 9°C avec les températures élevées, le vent du Tchad et un arrosage régulier. Cette température est généralement comprise entre 10°C et 15 °C. Cette structure peut maintenir une humidité élevée d'environ 95%, ce qui peut augmenter la durée de conservation et préserver la qualité des produits horticoles.
Cette structure a été réalisée sur un chantier à Linia, une localité située à 25 km de N’Djamena pour aider les ouvriers à conserver de l’eau fraiche, des légumes et fruits au frais. L’ouvrage a été réalisé grâce au soutien financier d’un opérateur économique tchadien, Mahamat Hassan Haggar.
Baptisée Sagar, elle signifie "froid" en langue Zakhawa, un honneur fait à cet opérateur pour avoir donné confiance à cette technologie et financé sa construction pour la première fois au Tchad.
Un appel aux bailleurs de fonds
Le Sagar convient aux entrepôts non agricoles et aux points de collecte. Pour un Sagar de 0.4 m3, sa construction ne dure que 3 heures, demande 3 personnes et ne coûte pas plus de 60.000 Francs CFA. "Chaque tchadien peut la construire dans sa maison, son jardin s’il reçoit notre formation. Cette structure sera d’une très grande importance pour la période de Ramadan à venir et pour ceux qui n’ont pas de frigo moderne avec un accès à l’électricité. Elle sera aussi d’une très grande utilité plus particulièrement dans le nord du Tchad", souligne l'ingénieur Djasrabaye Adolphe.
Il appelle les bailleurs de fonds à aider à vulgariser la technologie au Tchad où les conditions climatiques sont adaptées, et aux universités de participer à la recherche.
Des recherches soutenues par USAID et l’université de Californie UC Davis pour mettre en place et vulgariser cette technologie sont en cours dans les pays comme les Etats Unis, le Ghana, la Guinée, le Kenya, la Tanzania, le Bangladesh, la Thaïlande, le Guatemala, la Honduras et le Rwanda.
Après plusieurs mois de recherches, la structure a été réalisée en briques de sables. Elle aide à refroidir les produits frais à moindre coût, dans des conditions où le refroidissement par évaporation est efficace. Sagar n'a besoin que de l'ombre, de la chaleur, du vent et de l'eau pour fonctionner.
La température intérieure peut atteindre 9°C avec les températures élevées, le vent du Tchad et un arrosage régulier. Cette température est généralement comprise entre 10°C et 15 °C. Cette structure peut maintenir une humidité élevée d'environ 95%, ce qui peut augmenter la durée de conservation et préserver la qualité des produits horticoles.
Cette structure a été réalisée sur un chantier à Linia, une localité située à 25 km de N’Djamena pour aider les ouvriers à conserver de l’eau fraiche, des légumes et fruits au frais. L’ouvrage a été réalisé grâce au soutien financier d’un opérateur économique tchadien, Mahamat Hassan Haggar.
Baptisée Sagar, elle signifie "froid" en langue Zakhawa, un honneur fait à cet opérateur pour avoir donné confiance à cette technologie et financé sa construction pour la première fois au Tchad.
Un appel aux bailleurs de fonds
Le Sagar convient aux entrepôts non agricoles et aux points de collecte. Pour un Sagar de 0.4 m3, sa construction ne dure que 3 heures, demande 3 personnes et ne coûte pas plus de 60.000 Francs CFA. "Chaque tchadien peut la construire dans sa maison, son jardin s’il reçoit notre formation. Cette structure sera d’une très grande importance pour la période de Ramadan à venir et pour ceux qui n’ont pas de frigo moderne avec un accès à l’électricité. Elle sera aussi d’une très grande utilité plus particulièrement dans le nord du Tchad", souligne l'ingénieur Djasrabaye Adolphe.
Il appelle les bailleurs de fonds à aider à vulgariser la technologie au Tchad où les conditions climatiques sont adaptées, et aux universités de participer à la recherche.
Des recherches soutenues par USAID et l’université de Californie UC Davis pour mettre en place et vulgariser cette technologie sont en cours dans les pays comme les Etats Unis, le Ghana, la Guinée, le Kenya, la Tanzania, le Bangladesh, la Thaïlande, le Guatemala, la Honduras et le Rwanda.