Des rebelles tchadiens le 07 janvier 2008. Crédit photo : Sources
TCHAD (Alwihda) - La guerre longtemps imposée par la force des choses à la majorité silencieuse des Tchadiens ne fait plus recette, même si des esprits nostalgiques enivrés par la rhétorique guerrière feignent l’amnésie pour ne pas comprendre que le lien macabre qui relie l’histoire de notre pays à son passé douloureux a fini de s’éroder complètement au fil du temps. Malheureusement beaucoup de nos compatriotes veulent banaliser la guerre, les violences physiques et morales et en tirer profit des problèmes mettant en mal la bonne marche du pays. Il ne faut plus gaspiller nos ressources pour des guerres inutiles et couteuses en vie et moyens financiers. La véritable guerre est celle de la lutte contre la pauvreté, l’analphabétisme, les maladies et le sous-développement.
Au moment où la majeure partie du monde fait face à des multiples problèmes notamment la crise économique et la raréfaction des ressources, le changement climatique ainsi que la montée en puissance de mouvements extrémistes et terroristes dans le pourtour Sahélien, le Tchad n’a aucune excuse d’accepter sur son territoire des velléités déstabilisatrices et belliqueuses visant a faire reculer le pays à des décennies en arrière, hypothéquant ainsi l’avenir des générations futures. Nous ne voulons plus écouter les rengaines atypiques comme « après la saison des pluies, nous allons descendre sur N’djamena et changer les choses! ». Le peuple Tchadien n’est pas dupe pour avaler incessamment des avanies et croire à bride abattue à de rêveries sans lendemain.
Nous osons croire et rêvons d’un Tchad débarrassé à jamais des ignobles démons de la guerre, de la violence aveugle et cynique, de la barbarie, du népotisme, du clientélisme, de la corruption, de l’injustice, de l’impunité, de l’exclusion, du régionalisme, de la pensée unique, etc. Avant la saison des pluies, les agriculteurs prépareront leurs champs, et après cette saison, ils iront récolter les produits de leurs durs labeurs pour contribuer à l’autosuffisance alimentaire du pays. Nous ne voulons pas qu’après la « saison des pluies » chère aux rhétoriciens de la guerre, que les gens aillent « récolter les cadavres » et les conséquences de la guerre. Nous voulons de la pluie pour cultiver, verdir nos pâturages pour les troupeaux, planter nos arbres pour lutter contre la désertification et renflouer nos nappes phréatiques.
Nous rêvons d’un Tchad guerrier inébranlable et impitoyable engagé dans une lutte inextinguible contre le sous-développement, la malnutrition, la mortalité infantile, l’analphabétisme, les maladies, la famine, l’avancé exponentielle du désert et la dégradation de l’environnement, etc. C’est de ces discours que nous rêvons, des actes porteurs d’espoir et non de paroles et visions porteuses de désespoir et de désolation. Nous voulons voir notre pays tourner à jamais les pages de son histoire douloureuse chargées de sang et de larmes, cédant la place à la quiétude et la stabilité, à la libre concurrence, à la liberté d’opinions et de pensée. Voir nos enfants allant joyeusement à l’école, loin des spectres de la guerre, loin des sempiternelles fuites vers les pays voisins. Nous voulons avoir des charrues, des tracteurs, des lits d’hôpital, des médicaments, des points d’adduction d’eau potable, des routes, des ponts, des écoles, des musées…Prendre à la place des engins de la mort. Nous voulons des houes plutôt que des
kalachnikovs. Des médicaments à la place des balles et obus. Des tracteurs et des ambulances à la place des chars. Des édifices publics, des logements sociaux et des usines à la place des casernes. Des bourses d’études professionnelles et supérieures pour les étudiants. De l’emploi pour les diplômés et les personnes à la recherche de travail. Des soldats travaillant dans des unités industrielles plutôt que dans des champs de combat.
Beaucoup de nos jeunes ont perdu leur vie. Des bras valides sont rendus inaptes. Des mères, des enfants et des épouses ont assez versés de larmes de désespoir et d’affliction. Beaucoup de nos étudiants et élèves ont connu des années blanches. Les Tchadiens sont fatigués de fuir vers les pays frontaliers à chaque saute d’humeur d’un chef de guerre. Même si la démocratie n’est pas parfaite au Tchad, car elle découle des êtres humains, nous rejetons le recours à la brutalité et à la violence des armes comme seule voie pour résoudre nos problèmes. Ceux-ci ne se résument pas en un changement du régime. Aucun chef de guerre n’a la solution magique pour changer les choses. On abreuvera la population des discours lénifiants et démagogiques, et une fois au pouvoir, on se transformera en véritable courant divergent de la volonté populaire. (À suivre.)
Au moment où la majeure partie du monde fait face à des multiples problèmes notamment la crise économique et la raréfaction des ressources, le changement climatique ainsi que la montée en puissance de mouvements extrémistes et terroristes dans le pourtour Sahélien, le Tchad n’a aucune excuse d’accepter sur son territoire des velléités déstabilisatrices et belliqueuses visant a faire reculer le pays à des décennies en arrière, hypothéquant ainsi l’avenir des générations futures. Nous ne voulons plus écouter les rengaines atypiques comme « après la saison des pluies, nous allons descendre sur N’djamena et changer les choses! ». Le peuple Tchadien n’est pas dupe pour avaler incessamment des avanies et croire à bride abattue à de rêveries sans lendemain.
Nous osons croire et rêvons d’un Tchad débarrassé à jamais des ignobles démons de la guerre, de la violence aveugle et cynique, de la barbarie, du népotisme, du clientélisme, de la corruption, de l’injustice, de l’impunité, de l’exclusion, du régionalisme, de la pensée unique, etc. Avant la saison des pluies, les agriculteurs prépareront leurs champs, et après cette saison, ils iront récolter les produits de leurs durs labeurs pour contribuer à l’autosuffisance alimentaire du pays. Nous ne voulons pas qu’après la « saison des pluies » chère aux rhétoriciens de la guerre, que les gens aillent « récolter les cadavres » et les conséquences de la guerre. Nous voulons de la pluie pour cultiver, verdir nos pâturages pour les troupeaux, planter nos arbres pour lutter contre la désertification et renflouer nos nappes phréatiques.
Nous rêvons d’un Tchad guerrier inébranlable et impitoyable engagé dans une lutte inextinguible contre le sous-développement, la malnutrition, la mortalité infantile, l’analphabétisme, les maladies, la famine, l’avancé exponentielle du désert et la dégradation de l’environnement, etc. C’est de ces discours que nous rêvons, des actes porteurs d’espoir et non de paroles et visions porteuses de désespoir et de désolation. Nous voulons voir notre pays tourner à jamais les pages de son histoire douloureuse chargées de sang et de larmes, cédant la place à la quiétude et la stabilité, à la libre concurrence, à la liberté d’opinions et de pensée. Voir nos enfants allant joyeusement à l’école, loin des spectres de la guerre, loin des sempiternelles fuites vers les pays voisins. Nous voulons avoir des charrues, des tracteurs, des lits d’hôpital, des médicaments, des points d’adduction d’eau potable, des routes, des ponts, des écoles, des musées…Prendre à la place des engins de la mort. Nous voulons des houes plutôt que des
kalachnikovs. Des médicaments à la place des balles et obus. Des tracteurs et des ambulances à la place des chars. Des édifices publics, des logements sociaux et des usines à la place des casernes. Des bourses d’études professionnelles et supérieures pour les étudiants. De l’emploi pour les diplômés et les personnes à la recherche de travail. Des soldats travaillant dans des unités industrielles plutôt que dans des champs de combat.
Beaucoup de nos jeunes ont perdu leur vie. Des bras valides sont rendus inaptes. Des mères, des enfants et des épouses ont assez versés de larmes de désespoir et d’affliction. Beaucoup de nos étudiants et élèves ont connu des années blanches. Les Tchadiens sont fatigués de fuir vers les pays frontaliers à chaque saute d’humeur d’un chef de guerre. Même si la démocratie n’est pas parfaite au Tchad, car elle découle des êtres humains, nous rejetons le recours à la brutalité et à la violence des armes comme seule voie pour résoudre nos problèmes. Ceux-ci ne se résument pas en un changement du régime. Aucun chef de guerre n’a la solution magique pour changer les choses. On abreuvera la population des discours lénifiants et démagogiques, et une fois au pouvoir, on se transformera en véritable courant divergent de la volonté populaire. (À suivre.)
Abbas Kayangar.