Des produits vendus dans un marché au Tchad. © Mahamat Issa Gadaya/Alwihda Info
Les tchadiens s'accommodent peu à peu avec les mesures barrières prises par le Gouvernement face à la pandémie du coronavirus. Au grand marché de N'Djamena qui a fait l'objet samedi d'une vaste opération de désinfection par la mairie, les consommateurs redoutent une flambée des prix des produits et denrées alimentaires qui est déjà perceptible.
Une hausse que certains commerçants jugent inévitable, eux-mêmes étant inquiets face à l'absence d'annonces en faveur d'un soutien à l'économie malgré des mesures sanitaires drastiques, à l'instar d'autres pays du monde entier.
Ce dimanche matin, Marouf Adam est devant son étal de produits alimentaires au grand marché de la capitale. "Nous traversons nous aussi une crise que le Gouvernement même ignore", dit-il.
"La hausse des prix, ce n'est pas de notre faute. Vous avez constaté avec nous que les barrières sont fermées. On n'a pas d'autre choix que de vendre les marchandises qu'on trouve. Avant, les marchandises venaient du Nigéria, ce qui permettrait au commerçant de trouver son bénéfice hebdomadaire. Tout à coup, la frontière a été fermée, ce qui a engendré une augmentation des prix", explique ce commerçant.
Pourtant, Marouf se défend de toute défiance vis-à-vis de la mairie. "Nous respectons à la lettre les annonces de la mairie, mais il faut qu'elle nous écoute aussi. Il faut venir voir les difficultés et ne pas faire les choses depuis les bureaux seulement", souligne-t-il.
"Une hausse inexplicable"
D'après Olivier, un consommateur qui fait ses achats ce dimanche en parcourant les ruelles étroites du grand marché, cette hausse est inexplicable. "Au moindre évènement, les prix augmentent. Pourquoi ?", souligne-t-il.
"Y a-t-il un bras de fer qui existe entre le Gouvernement et les commerçants ? Nous les citoyens somment victimes de cette situation, on ne comprend rien", déplore Olivier.
Selon lui, la pandémie du coronavirus est une occasion pour les commerçants de faire du profit en augmentant les prix des produits et services, mettant mal à l'aise la population.
La hausse ne semble pas toucher seulement les produits importés, mais aussi les produits locaux. "Le petit jus, vendu auparavant à 250 Fcfa, est monté à 350 Fcfa avec le coronavirus", s'insurge un adolescent qui arpente les rues du marché, masque "scotché" au visage, en guise de protection.
"Les mesures du Gouvernement ne sont respectées par personne", ajoute ce jeune, désespéré. Il approuve toutefois les mesures prises par les autorités et appelle à la solidarité entre les tchadiens.
A N'Djamena, les citoyens ne cachent pas leur inquiétude. Ils souhaitent que le Gouvernement intensifie les contrôles des commerces. Les commerçants eux, appellent les autorités à se pencher sur le cas de nombre d'entre eux qui pourraient bientôt faire faillite et mettre la clé sous le paillasson.
Une hausse que certains commerçants jugent inévitable, eux-mêmes étant inquiets face à l'absence d'annonces en faveur d'un soutien à l'économie malgré des mesures sanitaires drastiques, à l'instar d'autres pays du monde entier.
Ce dimanche matin, Marouf Adam est devant son étal de produits alimentaires au grand marché de la capitale. "Nous traversons nous aussi une crise que le Gouvernement même ignore", dit-il.
"La hausse des prix, ce n'est pas de notre faute. Vous avez constaté avec nous que les barrières sont fermées. On n'a pas d'autre choix que de vendre les marchandises qu'on trouve. Avant, les marchandises venaient du Nigéria, ce qui permettrait au commerçant de trouver son bénéfice hebdomadaire. Tout à coup, la frontière a été fermée, ce qui a engendré une augmentation des prix", explique ce commerçant.
Pourtant, Marouf se défend de toute défiance vis-à-vis de la mairie. "Nous respectons à la lettre les annonces de la mairie, mais il faut qu'elle nous écoute aussi. Il faut venir voir les difficultés et ne pas faire les choses depuis les bureaux seulement", souligne-t-il.
"Une hausse inexplicable"
D'après Olivier, un consommateur qui fait ses achats ce dimanche en parcourant les ruelles étroites du grand marché, cette hausse est inexplicable. "Au moindre évènement, les prix augmentent. Pourquoi ?", souligne-t-il.
"Y a-t-il un bras de fer qui existe entre le Gouvernement et les commerçants ? Nous les citoyens somment victimes de cette situation, on ne comprend rien", déplore Olivier.
Selon lui, la pandémie du coronavirus est une occasion pour les commerçants de faire du profit en augmentant les prix des produits et services, mettant mal à l'aise la population.
La hausse ne semble pas toucher seulement les produits importés, mais aussi les produits locaux. "Le petit jus, vendu auparavant à 250 Fcfa, est monté à 350 Fcfa avec le coronavirus", s'insurge un adolescent qui arpente les rues du marché, masque "scotché" au visage, en guise de protection.
"Les mesures du Gouvernement ne sont respectées par personne", ajoute ce jeune, désespéré. Il approuve toutefois les mesures prises par les autorités et appelle à la solidarité entre les tchadiens.
A N'Djamena, les citoyens ne cachent pas leur inquiétude. Ils souhaitent que le Gouvernement intensifie les contrôles des commerces. Les commerçants eux, appellent les autorités à se pencher sur le cas de nombre d'entre eux qui pourraient bientôt faire faillite et mettre la clé sous le paillasson.
Covid-19 : Les différentes mesures prises par le Gouvernement tchadien. Infrographie. © Alwihda Info
La mairie met en garde
Samedi, le Collectif tchadien contre la vie chère s'est insurgé contre ce phénomène de hausse de prix, appelant le Gouvernement à prendre ses responsabilités.
Pour sa part, le maire de la ville de N'Djamena, Saleh Abdelaziz Damane, a mis en garde les commerçants. "Les frontières ne sont pas fermées pour les marchandises. J'attire l'attention de tous les commerçants de ne pas faire flamber les prix", a déclaré le maire. Le ministère du Commerce a également haussé le ton ce jeudi.
A ce jour, le Tchad est l'un des pays les moins touchés par la pandémie, avec un cas détecté. Toutefois, la vigilance est maximale. Le Gouvernement, en appui avec l'OMS, a pris les devants pour contrecarrer toute menace.
Samedi, le Collectif tchadien contre la vie chère s'est insurgé contre ce phénomène de hausse de prix, appelant le Gouvernement à prendre ses responsabilités.
Pour sa part, le maire de la ville de N'Djamena, Saleh Abdelaziz Damane, a mis en garde les commerçants. "Les frontières ne sont pas fermées pour les marchandises. J'attire l'attention de tous les commerçants de ne pas faire flamber les prix", a déclaré le maire. Le ministère du Commerce a également haussé le ton ce jeudi.
A ce jour, le Tchad est l'un des pays les moins touchés par la pandémie, avec un cas détecté. Toutefois, la vigilance est maximale. Le Gouvernement, en appui avec l'OMS, a pris les devants pour contrecarrer toute menace.