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Tchad : manque d’infirmeries scolaires, un défi pour la santé des élèves


Alwihda Info | Par Barra Lutter - 12 Novembre 2024



Dans la plupart des établissements scolaires primaires, il manque des dispositifs sanitaires, notamment des services de santé.

La majorité des écoles disposent simplement d’une trousse de premiers secours, contenant quelques médicaments de base, comme du paracétamol, de l’alcool et du coton, permettant d’intervenir pour les premiers soins. Cette situation expose la vie des futurs cadres du pays à des risques sanitaires.

L’on a ainsi constaté que cette situation est similaire dans tous les établissements scolaires primaires visités : il n’y a ni service sanitaire, ni personnel soignant. Dans le bureau de chaque responsable d’établissement, une boîte à pharmacie permet de secourir les élèves en cas de malaise ou de blessure, mais cela reste insuffisant.

Pourtant, la santé des élèves est un facteur essentiel de réussite scolaire. Dans certains pays, les professionnels de la santé scolaire sont rattachés au ministère de l’Éducation, dans le cadre d’une politique de santé à l’école.

Leur mission consiste à accompagner les élèves tout au long de leur scolarité, pour la prévention et l’éducation à la santé et à l’hygiène, sous l’autorité du chef d’établissement. Malheureusement, dans tous les établissements scolaires de N’Djamena, il n’y a ni structure sanitaire, ni personnel soignant.

En cas de malaise, quelques comprimés de paracétamol sont administrés pour calmer la fièvre ; en cas de blessure, un simple pansement est appliqué en attendant de contacter les parents.

Selon Mahamat Djidda, chef d’établissement, cette situation est récurrente : « Chaque année scolaire, nous faisons face à ce manque. Dans notre petite pharmacie, il y a le nécessaire pour gérer des cas de paludisme ou de blessures mineures. Si cela s’aggrave, nous contactons les parents ; s’ils tardent, nous conduisons l’enfant à l’hôpital ou au centre de santé scolaire du quartier Gardolé », explique-t-il.

Un autre responsable d’établissement, Padjonre Alexandre Vainda, partage cet avis : « Le manque d’infirmerie scolaire nous oblige à faire avec les moyens du bord. Nous avons une trousse de secours, et si un élève semble avoir un coup de palu, nous lui posons quelques questions. S’il a mangé, nous lui donnons du paracétamol pour calmer la fièvre, sinon nous lui trouvons quelque chose à manger. En cas de blessure, nous nettoyons la plaie. Nous tenons un cahier de santé et contactons les parents, si nécessaire. Pour les cas graves, je prends l’enfant sur ma moto pour le conduire à l’hôpital, puis je le ramène chez ses parents », a-t-il déclaré.

En réalité, une infirmerie scolaire permettrait de réaliser des consultations sur place, évitant parfois de longs déplacements pour des maux mineurs, tout en surveillant les problèmes de santé éventuels des élèves.

Ce manque d’infirmeries scolaires est une situation qui interpelle le ministère de l’Éducation nationale et ses partenaires, notamment l’UNICEF et la Banque mondiale. Prévenir vaut mieux que guérir, dit-on.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)




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