Tchad : "on a vécu dans l'unité et la bonne cohabitation"

Le Festival Dary s'est ouvert ce samedi 21 décembre 2019 à N'Djamena, en présence du ministre secrétaire général adjoint de la Présidence de la République, Hissein Brahim Taha, et de la Première Dame, Hinda Déby.

A l'occasion de cet événement de brassage et de valorisation de la diversité culturelle, nous sommes allés à la rencontre de Mama Asma Gassi, présidente de l'association Fort-Lamy. 

"On a vécu dans l'unité et la bonne cohabitation. On ne connais pas : "telle personne est du Sud, telle personne est du Nord, telle personne est de ceci, cela". Nous on a vécu la main dans la main. (...) Les gens nous ont divisés", déplore Asma Gassi, devant son stand qui propose de découvrir des objets et ustensiles de cuisines traditionnels.

Elle a justifié la création de l'association pour "que nos enfants vivent en paix", sans distinctions régionales. "Franchement, quand on était petits, tout le monde est ton papa, tout le monde est ta maman. On se respecte, je vous jure, si ton voisin t'envoie pour aller au marché, ça te fait un grand plaisir", se remémore la Lamy-fortaine.

Asma Gassi estime que les choses ont changées. "Nos enfants ne respectent même pas leurs enseignants, leurs maitres", selon elle. Toutefois, pas question de baisser les bras avec une sensibilisation continue, que ce soit dans les médias ou des plaidoyers dans chaque cérémonie. "Si les gens voient que chaque 31 décembre on se retrouve, c'est pas pour danser, c'est pour montrer à nos enfants", assure Asma Gassi.