Thakkar au Tchad, quelques jours avant son retour. © Mubai Mirror
Manish Thakkar, un jeune ressortissant indien, a passé plus d'un an en prison au Tchad, après avoir été condamné à sept ans de prison. En avril 2017, il figurait dans le convoi de détenus qui a été attaqué par des hommes armés près de Massaguet alors qu'il se dirigeait vers la prison de Koro Toro. L'homme aujourd'hui âgé de 29 ans, a survécu à l'attaque qui a fait 13 morts. A sa libération de prison, il a été hébergé par une famille au Tchad pendant plus de deux ans, explique le Mubai Mirror qui a raconté son histoire la semaine dernière.
Habitant d'Ulhasnagar, une ville située sur la côte ouest de l'Inde, Manish Thakkar, est rentré dans son pays il y a quelques jours via le vol Ethiopian Airlines ET 610, rapporte le Mubai Mirror.
En juillet 2014, Manish Thakkar, l'aîné de trois frères, quitte la confiserie où il travaille pour se rendre au Cameroun. Une personne lui a indiqué qu'au lieu de gagner 15 000 Roupies par mois (environ 125 531 Fcfa), il pouvait gagner 27 000 Roupies par mois (226 000 Fcfa) en travaillant au Cameroun.
Condamné pour une affaire de détournement
L'homme qui a une formation de comptable, a rejoint une entreprise africaine qui s'occupe d'importations alimentaires, présente au Cameroun, au Tchad et au Nigéria. Après avoir travaillé quelques mois au Cameroun, l'entreprise l'a envoyé au Tchad, promettant de doubler son salaire.
« Cependant, au lieu de le faire, ils ne m'ont rien payé pendant 19 mois. Chaque fois que je leur ai posé des questions à ce sujet, ils ont dit que j'obtiendrais le montant total lorsque j'aurais terminé mon séjour et que je serais retourné en Inde », a déclaré Thakkar au média Mubai Mirror.
Impuissant et sans personne vers qui se tourner, le jeune indien a calculé son dû et l'a transféré du compte de la société via Western Union à sa mère à Mumbai. Il a calculé avoir gagné 7 950 318 millions Fcfa, à raison de d'environ 418 437 par mois. Lorsque l'entreprise a réalisé que l'argent avait été détourné, elle a déposé une plainte pour vol contre lui, ce qui a conduit à son arrestation en mai 2016.
« Ils ont insisté pour que je signe des documents disant que je leur devais 50 roupies lakh (environ 42 millions Fcfa, Ndlr), que j'ai refusé de signer. J'ai été condamné à sept ans de prison. Ils ont averti que si je ne signais pas les papiers, je serais envoyé à la prison de Koro Toro dans le désert », a déclaré Thakkar, dans des propos rapportés par le Mubai Mirror.
Habitant d'Ulhasnagar, une ville située sur la côte ouest de l'Inde, Manish Thakkar, est rentré dans son pays il y a quelques jours via le vol Ethiopian Airlines ET 610, rapporte le Mubai Mirror.
En juillet 2014, Manish Thakkar, l'aîné de trois frères, quitte la confiserie où il travaille pour se rendre au Cameroun. Une personne lui a indiqué qu'au lieu de gagner 15 000 Roupies par mois (environ 125 531 Fcfa), il pouvait gagner 27 000 Roupies par mois (226 000 Fcfa) en travaillant au Cameroun.
Condamné pour une affaire de détournement
L'homme qui a une formation de comptable, a rejoint une entreprise africaine qui s'occupe d'importations alimentaires, présente au Cameroun, au Tchad et au Nigéria. Après avoir travaillé quelques mois au Cameroun, l'entreprise l'a envoyé au Tchad, promettant de doubler son salaire.
« Cependant, au lieu de le faire, ils ne m'ont rien payé pendant 19 mois. Chaque fois que je leur ai posé des questions à ce sujet, ils ont dit que j'obtiendrais le montant total lorsque j'aurais terminé mon séjour et que je serais retourné en Inde », a déclaré Thakkar au média Mubai Mirror.
Impuissant et sans personne vers qui se tourner, le jeune indien a calculé son dû et l'a transféré du compte de la société via Western Union à sa mère à Mumbai. Il a calculé avoir gagné 7 950 318 millions Fcfa, à raison de d'environ 418 437 par mois. Lorsque l'entreprise a réalisé que l'argent avait été détourné, elle a déposé une plainte pour vol contre lui, ce qui a conduit à son arrestation en mai 2016.
« Ils ont insisté pour que je signe des documents disant que je leur devais 50 roupies lakh (environ 42 millions Fcfa, Ndlr), que j'ai refusé de signer. J'ai été condamné à sept ans de prison. Ils ont averti que si je ne signais pas les papiers, je serais envoyé à la prison de Koro Toro dans le désert », a déclaré Thakkar, dans des propos rapportés par le Mubai Mirror.
Hassane Abdallah Abdou avec la famille de Thakkar à Ulhasnagar. © Mubai Mirror
"Ils m'ont mis un pistolet sur la tête"
En avril 2017, après avoir passé quelques mois dans une prison près de N'Djamena, le jeune homme devait être transféré à la prison de Koro Toro, une prison de haute sécurité au Nord du Tchad. Cependant, le convoi qui le transportait ainsi que d'autres détenus a été attaqué. « J'ai eu la chance de survivre. Les rebelles m'ont mis un pistolet sur la tête, mais en apprenant que je suis un ressortissant indien, ils m'ont permis de partir », a expliqué Thakkar, qui a ensuite été transféré dans une autre prison.
Thakkar a déclaré avoir rencontré Abdou, un ressortissant tchadien qui a obtenu son diplôme de maîtrise en applications informatiques à l'Université de Pune en 2015, lorsqu'il est retourné au Tchad pour des vacances. « Je pouvais voir que Manish était une bonne personne et qu'il avait été jeté en prison pour avoir tenté de prendre ce qu'il croyait être son droit. J'ai donc décidé de l'aider », a expliqué Abdou à la presse indienne.
Libéré en 2017
Avec les avocats tchadiens de Thakkar, Abdou a finalement réussi à le faire libérer de prison en fournissant des cautions le 28 septembre 2017. Pourtant, il faudra encore deux ans avant que Thakkar ne revienne Inde.
Dilip Thakkar, son père de 52 ans, a déclaré au Mirror : «Nous avons déposé des plaintes auprès de Sushma Swaraj (ancienne ministre indienne des Affaires étrangères, Ndlr), mais cela n'a servi à rien. Nous avons même proposé de payer la société pour libérer mon fils mais ils ont refusé. Ils voulaient le punir et ont refusé de lui rendre son passeport. »
En décembre 2019, Thakkar a réussi à entrer en contact avec une ONG et avec Ameet Satam, un député du BJP d'Andheri. Satam lui a conseillé de tweeter au ministre des Affaires étrangères, ce qu'il a fait le 29 décembre. Les tweets ont déclenché une action de la Haute Commission indienne à Abuja, au Nigeria, qui a organisé les autorisations nécessaires pour que Thakkar quitte le Tchad. Son employeur avait perdu son passeport et il avait besoin d'un certificat de voyage d'urgence pour passer l'immigration.
Pendant ce temps, Thakkar vivait avec la famille d'Abdou et a appris à parler l'arabe et le français. « Quand j'étudiais à Pune, mes amis indiens m'ont beaucoup aidé. Manish est comme mon petit frère maintenant et fait partie de ma famille. Il y a de bonnes et de mauvaises personnes dans ce monde. Nous avons eu de la chance d'avoir trouvé de bonnes personnes au Tchad qui ont aidé à sa libération », a déclaré Abdou au Mirror.
En avril 2017, après avoir passé quelques mois dans une prison près de N'Djamena, le jeune homme devait être transféré à la prison de Koro Toro, une prison de haute sécurité au Nord du Tchad. Cependant, le convoi qui le transportait ainsi que d'autres détenus a été attaqué. « J'ai eu la chance de survivre. Les rebelles m'ont mis un pistolet sur la tête, mais en apprenant que je suis un ressortissant indien, ils m'ont permis de partir », a expliqué Thakkar, qui a ensuite été transféré dans une autre prison.
Thakkar a déclaré avoir rencontré Abdou, un ressortissant tchadien qui a obtenu son diplôme de maîtrise en applications informatiques à l'Université de Pune en 2015, lorsqu'il est retourné au Tchad pour des vacances. « Je pouvais voir que Manish était une bonne personne et qu'il avait été jeté en prison pour avoir tenté de prendre ce qu'il croyait être son droit. J'ai donc décidé de l'aider », a expliqué Abdou à la presse indienne.
Libéré en 2017
Avec les avocats tchadiens de Thakkar, Abdou a finalement réussi à le faire libérer de prison en fournissant des cautions le 28 septembre 2017. Pourtant, il faudra encore deux ans avant que Thakkar ne revienne Inde.
Dilip Thakkar, son père de 52 ans, a déclaré au Mirror : «Nous avons déposé des plaintes auprès de Sushma Swaraj (ancienne ministre indienne des Affaires étrangères, Ndlr), mais cela n'a servi à rien. Nous avons même proposé de payer la société pour libérer mon fils mais ils ont refusé. Ils voulaient le punir et ont refusé de lui rendre son passeport. »
En décembre 2019, Thakkar a réussi à entrer en contact avec une ONG et avec Ameet Satam, un député du BJP d'Andheri. Satam lui a conseillé de tweeter au ministre des Affaires étrangères, ce qu'il a fait le 29 décembre. Les tweets ont déclenché une action de la Haute Commission indienne à Abuja, au Nigeria, qui a organisé les autorisations nécessaires pour que Thakkar quitte le Tchad. Son employeur avait perdu son passeport et il avait besoin d'un certificat de voyage d'urgence pour passer l'immigration.
Pendant ce temps, Thakkar vivait avec la famille d'Abdou et a appris à parler l'arabe et le français. « Quand j'étudiais à Pune, mes amis indiens m'ont beaucoup aidé. Manish est comme mon petit frère maintenant et fait partie de ma famille. Il y a de bonnes et de mauvaises personnes dans ce monde. Nous avons eu de la chance d'avoir trouvé de bonnes personnes au Tchad qui ont aidé à sa libération », a déclaré Abdou au Mirror.