Tchad : un programme pour 130 000 enfants affectés par les situations d'urgence

Le ministre de l'Education nationale et de le Promotion civique, Aboubakar Assidick Tchoroma, la représentante de l'Unicef au Tchad, Dr. Viviane Van Steirteghem, et la directrice générale du fonds Education Cannot Wait, Yasmine Chérif, ont lancé samedi le programme pluriannuel d'appui à la résilience de l'éducation en situation d'urgence au Tchad, à l'école primaire de Zafaya dans le 8ème arrondissement de N'Djamena.

Le programme qui sera mis en oeuvre par l'Unicef, sera exécuté sur la période de 2020 à 2022. D'un montant de 21 millions de dollars (plus de 10,4 milliards Francs CFA), le programme est financé par le fonds Education Cannot Wait. Ce financement fait suite à un premier programme réalisé avec succès de 2017 à 2019.

"Nous avons commencé par imprimer des manuels scolaires grâce à nos partenaires. (...) Le premier programme a déjà été achevé, il est un succès", a souligné le ministre de l'Education nationale et de la Promotion civique, Aboubakar Assidick Tchoroma.

Selon la représentante de l'Unicef, Dr. Viviane Van Steirteghem, "le but du programme est de fournir une éducation et une formation de qualité à plus de 130 000 filles et garçons des communautés affectées par les urgences dans les province du Lac et du Logone Oriental."

"Nous espérons que la mobilisation additionnelle du fonds permettra d'étendre le programme dans trois autre provinces cibles à savoir le Kanem, le Mandoul et le Wadi Fira", a dit Dr. Viviane Van Steirteghem.

Le Tchad accueille plus de 400.000 réfugiés et une importante population de déplacés internes et de retournés qui ont fui les violences liées aux conflits soudanais, centrafricain, nigérian et nigérien.

Cette crise humanitaire multiforme entraine des mouvements de population, l'insécurité alimentaire, la malnutrition et des urgences sanitaires. Elle a des conséquences négatives sur les indicateurs de développement du pays en général, et ceux en rapport avec l'éducation en particulier.

Des milliers d'enfants sont ainsi hors de l'école et privés de leurs droits fondamentaux à une éducation inclusive de qualité. Malgré la volonté forte affichée par le gouvernement tchadien pour pallier cette situation, le secteur de l'éducation rencontre d'importants défis pour combler le gap de financement, a expliqué le ministre de l'Education nationale.