Advienne que pourra...

RDC : Un dialogue inclusif et non exclusif
L’Alliance de Base pour l’Action Commune (ABACO) prend acte de la déclaration du facilitateur du dialogue en République Démocratique du Congo, M. Edem Kodjo, relative à la tenue du forum à Kinshasa et, à cet effet, à la convocation avant la fin du mois de juillet conformément au délai annoncé par le groupe de soutien à la facilitation lors de sa première réunion à Addis-Abeba.

Néanmoins, tout en étant d’accord sur le déroulement des travaux pendant une « courte durée », l’ABACO s’interroge sérieusement sur la volonté du facilitateur à propos du «  format réduit ».

En effet, l’avenir du peuple congolais et le devenir de la République Démocratique du Congo passeront par un dialogue inclusif et non exclusif. Le fait de vouloir organiser le dialogue avec la clique habituelle, majorité et opposition confondue, qui est à l’origine de la crise politique et institutionnelle en cours encouragera le statu quo dans la gestion de la chose publique depuis 2001 et occultera les véritables causes des problèmes du pays. Au sein de l’ABACO, avec force et vigueur, nous nous demandons si ce « format réduit » représentera toutes les composantes de la Nation congolaise.

En conséquence, s’appuyant sur son Cahier des charges introduit à qui de droit (voir le document ci-joint), l’ABACO préconise « l’aspect inclusif dudit dialogue » afin de permettre aux représentants de tous les partis politiques officiellement enregistrés par le ministère de l’Intérieur, aux Chefs coutumiers, à la représentation proportionnelle de la société civile et de la communauté religieuse, ainsi qu’aux représentants de la diaspora (pas seulement les partisans de la majorité présidentielle) de prendre part à ces assises dont les conclusions définiront la nouvelle orientation en vue d’une République Démocratique du Congo plus que jamais souveraine davantage éclairée – tout le monde devant apporter sa pierre dans la construction de la Nation congolaise.

Pour l’ABACO, le dialogue national doit être le moment idéal pouvant tracer les sillons relatifs :
- à un État de droit ;
- à l’éducation et à la formation, ainsi qu’au développement individuel et collectif ;
- à la santé, à l’économique et au développement socio-culturel ;
- à la sécurité et à la paix.

Le Cahier des charges joint à ce communiqué de presse donne les grandes orientations que l’ABACO compte défendre à l’occasion des assises du dialogue nationale souhaité par le président de la République Démocratique du Congo soutenu par l’Union africaine et la communauté internationale.

Fait à Paris, le 16 juillet 2016

Pour l’Alliance de Base pour l’Action Commune (ABACO),
Gaspard-Hubert Lonsi Koko,
Premier Vice-Président

(*) Le Cahier des charges de l'ABACO, voir la pièce jointe ci-dessous :

L’exhortation de l’ABACO Europe en vue d’une saisine par l’opposition de la Cour constitutionnelle de la RDC
Selon l’arrêt de la Cour constitutionnelle récemment publié au journal officiel de la République Démocratique du Congo, il s’est avéré que les juges n’ont repris aucun élément relatif à la non-organisation de l’élection présidentielle dans les délais constitutionnels – ce cas de figure n’étant nullement prévu par la Constitution congolaise, sauf en cas de vacance du pouvoir. Ainsi l’arrêt publié dans le journal officiel se contente-t-il de rappeler le contenu de l’alinéa 2 de l’article 72 de la Constitution, lequel ne nécessite pas d’interprétation. Par conséquent, la Cour a ajouté à ce dispositif le principe de la continuité l’État : « Le président de la République arrivé en fin mandat [peut] demeurer en fonction, en vertu du principe de la continuité de l’État, jusqu’à l’installation effective du nouveau président élu. »
 
Constant le silence de l’arrêt de la Cour sur la problématique de la non-tenue du scrutin, au motif que la requête des députés de la majorité n’a pas spécifiquement repris les articles de la Constitution relatifs à l’organisation de l’élection présidentielle, la Direction Europe de l’Alliance de Base pour l’Action Commune (ABACO) demande instamment aux parlementaires de l’opposition de saisir cette institution en vue de l’interprétation et des conséquences des dispositifs suivants de la loi fondamentale : les articles 69 alinéa 3 relatif au respect des traités internationaux, 73 concernant les moyens alloués à la Commission électorale nationale indépendante (CENI), 215 à propos de la supériorité des traités internationaux sur les lois congolaises et 220 sur la durée des mandats du président de la République. Il est donc question de la cohérence et de la crédibilité de l’opposition institutionnelle au regard de ses diverses prises de position et, surtout, de sa sincérité par rapport à l’avenir du peuple congolais et au devenir de la République Démocratique du Congo.
 
Fait à Paris, le 11 juillet 2016
 
Pour la Direction Europe de l’Alliance de Base pour l’Action Commune (ABACO)
Gaspard-Hubert Lonsi Koko
Premier Vice-Président de l’ABACO

Les 10 propositions pour la République Démocratique du Congo

Dans l’absolu, l’ABACO axe ses dix propositions sur des valeurs relatives au triptyque – Dieu, les Ancêtres et le Peu­ple – susceptible d’asseoir une politique humaniste en vue de la Liberté, de l’Égalité, de la Sécurité et de la Paix.

La Liberté, parce que l’ABACO souhaite la plénitude de la vie dont doit jouir le citoyen congolais. C’est la souveraineté dont doit bénéficier le peuple pour choisir ses représentants ou ses dirigeants. C’est l’indépendance de la Nation dans la détermination de son avenir politique.

L’Égalité, parce que l’ABACO milite davantage pour que les Congolais vivent dans une société qui doit donner à ses enfants les chances similaires, les opportunités identiques pour bâtir la collectivité et défendre la Nation. Cette dignité doit être apportée par les pouvoirs publics dans la vie quotidienne de chaque citoyen, pour que ce dernier soit épanoui.

La Sécurité, parce que l’ABACO tient à la protection des droits de l’individu et de la collectivité, à l’harmonisation des droits individuels et des libertés publiques en vue de garantir la paix, à la concorde et à l’unité politique de la Nation. La justice doit en principe protéger les plus faibles contre le pouvoir de l’État et de l’administration publique.

La Prospérité, parce que l’ABACO compte sur la meil­leure gestion des ressources abondantes de la collectivité publique, celles-ci devant être mises à la disposition des citoyens pour assurer le succès et le rayonnement, la puis­sance matérielle et la souveraineté politique, le confort social et l’épanouissement économique des populations.
 

Formats : PDF et EPUB (numériques)

Pour plus d'informations, prière de cliquer sur le lien ci-contre : http://atelieregregore.fr/Les-10-propositions-pour-la-Republique-Democratique-du-Congo


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