L'ex-ministre de la Justice, Jean Bernard Padaré -en garde a vue depuis jeudi. En plus de l'affaire de l'enregistrement audio sur des détournements de fonds -impliquant notamment Ahmat Bachir-, d'autres chefs d'accusation viennent s'ajouter : Une plainte pour "menace de "mort" sur un magistrat et un favoritisme au détriment d'un commerçant tchadien sur l'attribution d'un marché public. 
Jean Bernard Padaré se dit victime de complot orchestré par un lobby proche de pouvoir et de Ahmat Bachir. Ce dernier accuse Padaré d'espionnage au profit de Ismail Chaibo, l'homme fort du service de renseignements, et n'exclut pas d'exiger des dommages et intérêts.  
Pour l'homme de la rue, l'affaire tant médiatisée est un Non Evénement "puisqu'on sait comment ça finisse toujours ces genres des affaires", souligne Abdelhamid Asemeh, ouvrier dans la construction. " Que sont devenus tous ceux qui sont accusés de corruption", s'exclame le commerçant Abdalftah Suleiman. " A l'approche des élections ça fini avec des accolades et des postes juteux", renchérit Josephine, membre du MPS, le parti au pouvoir.

 

Pour sa part, Human rights watch se dit préoccupé quant au respect d’une procédure impartiale et juste.