Venus au secours de la population centrafricaine généralement musulmane accusée de soutenir le régime politique en place, des combattants de Séléka ont exécuté deux rebelles anti Balaka en fait 18 prisonniers parmi eux des jeunes. Les affrontements ont eu lieu ce matin non loin de l'aéroport de Bangui. Les Anti Balaka opérent le plus souvent dans les quartiers populaires proches de l'aéroport de Bangui où sont stationnées les forces françaises.
Profitant du vide laissé par le retrait des forces tchadiennes de Bangui, les anti Balaka proches du président Bozizé ont lancé tôt ce matin des attaques contre plusieurs quartiers de la capitale, semant ainsi la terreur au sein des communautés étrangères. Ne faisant pas la différence entre musulman ou chrétien mais il s'agit de tuer et pourchasser les étrangers. Les quartiers les plus touchés par les massacres sont ceux qui sont proches de l'aéroport contrôlé par les forces françaises. Les Anti Balaka opèrent généralement non loin de l'aéroport de Bangui pour se faire protéger par les forces françaises. Les communautés musulmanes des quartiers Miskine et Benz-vi sont en débandade devant les attaques des Anti Balaka qui les pourchassent comme des lapins. 13 personnes tuées et il y a un déplacement massif des communautés musulmanes qui cherchent à fuir et à se protéger. Les quartiers Miskine et Benz-vi sont dans le 5è arrondissement de Bangui où un nettoyage religieux s'opère en ce moment. Les forces africaines de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA) ont opéré une descente pour éviter plus de morts mais elle est débordée devant des hommes armés qui cherchent à tuer les ressortissants tchadiens et bien d'autres musulmans. Le commandant des forces de MISCA estime que ces gens sont généralement drogués puisqu'ils sont jeunes et tuent sans pitié. Quarante sept ressortissants tchadiens ont été tués par des milices anti-Balakas lors d'une attaque surprise contre un convoi de ressortissants tchadiens qui quittaient Bangui mardi. Parmi les personnes massacrées figurent des enfants, des bébés, des vieillards et des femmes. Plus d'une centaine de personnes mutilées ou gravement blessées. Ce nouveau massacre intervient quelques heures après l'appel de l'ancien président centrafricain à tuer les ressortissants tchadiens. Dans un communiqué de presse du FROCCA parvenu à Alwihda, le mouvement de Bozizé affirme soutenir les Anti-Balaka dans ce qu'il appelle la lutte de libération . "Nous ne pouvons accepter d’être réduits à des orduriers pantins à la solde du premier venu", affirme le Président déchu François Bozizé, aujourd'hui en exil en France . Le nombre de tchadiens massacrés par les forces Anti-Balaka appartenant au général Bozizé dépasse les 1000. En reconnaissant clairement son implication dans les massacres des ressortissants tchadiens, et en lançant des appels au meurtre, le général Bozizé doit désormais s'assumer. Il doit se préparer à répondre devant les instances juridictionnelles internationales. Le Tchad qui est intervenu en Centrafrique dans le cadre de la MISCA et à la demande des pays africains et de l'ONU, est victime d'une campagne de dénigrement orchestrée par des forces médiatiques. Pour apaiser la situation, le Tchad a décidé de retirer ses forces et a annoncé l'établissement d'un pont aérien sur l' aéroport international de Bangui M'Poko pour le rapatriement de ses ressortissants.
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