Trois années après la crise centrafricaine, un sujet occupe les esprits de quasiment tous les "retournés" de la Centrafrique. Que sont devenus les biens de ceux qui ont été contraints de quitter la Centrafrique ? Alwihda Info a enquêté et recueilli des témoignages. Le constant est désespérant.
Pour ceux qui l'ignorent, seulement 1/10 des tchadiens vivants en Centrafrique habitaient dans des logements de location. En effet, 90% d'entre-eux résident dans des propriétés légalement acquises, notamment grâce aux activités de commerces et aux affaires qui prospéraient pour beaucoup d'entre-eux.
Ainsi, en Centrafrique, une grande majorité de maisons, villas et automobiles appartiennent aux étrangers tchadiens, sénégalais, camerounais ou encore maliens.
Aujourd'hui, tous ces biens ont été laissé -notamment- à la merci des milices Anti-Balaka qui se les sont appropriés de façon totalement arbitraire et par la force.
A Bangui, à l'exception du KM5, des maisons rasées ou détruites par les violences, c'est une véritable expropriation qui a été faite. "Certains de nos frères qui se trouvent aujourd'hui à Bangui ont fait comprendre qu'excepté le KM5, où se trouve la majorité des tchadiens, les immeubles appartenant aux tchadiens sont désormais occupés par les Centrafricains", témoigne Aboulfaïda.
S'il est vrai que la crise est de cause politique, ce n'est pas un prétexte. "Avant même cette crise, certaines personnes rêvaient de s'y installer", explique Chaibou, justifiant que "la véritable raison c'est la haine, la jalousie que certains entretiennent envers les tchadiens car ces derniers détiennent l'économie de ce pays. Et d'ajouter que, "c'est d'ailleurs ce qu'on nous a fait écouté depuis notre enfance en Centrafrique ".
En Centrafrique, "les fils du pays ne vivent qu'en dépendant des étrangers", souligne Hassane. Pour lui, "exceptés les fonctionnaires et les agents du secteur privé, la majorité d'entre eux ne sont pas dans la vie courante".
Pour ceux qui l'ignorent, seulement 1/10 des tchadiens vivants en Centrafrique habitaient dans des logements de location. En effet, 90% d'entre-eux résident dans des propriétés légalement acquises, notamment grâce aux activités de commerces et aux affaires qui prospéraient pour beaucoup d'entre-eux.
Ainsi, en Centrafrique, une grande majorité de maisons, villas et automobiles appartiennent aux étrangers tchadiens, sénégalais, camerounais ou encore maliens.
Aujourd'hui, tous ces biens ont été laissé -notamment- à la merci des milices Anti-Balaka qui se les sont appropriés de façon totalement arbitraire et par la force.
A Bangui, à l'exception du KM5, des maisons rasées ou détruites par les violences, c'est une véritable expropriation qui a été faite. "Certains de nos frères qui se trouvent aujourd'hui à Bangui ont fait comprendre qu'excepté le KM5, où se trouve la majorité des tchadiens, les immeubles appartenant aux tchadiens sont désormais occupés par les Centrafricains", témoigne Aboulfaïda.
S'il est vrai que la crise est de cause politique, ce n'est pas un prétexte. "Avant même cette crise, certaines personnes rêvaient de s'y installer", explique Chaibou, justifiant que "la véritable raison c'est la haine, la jalousie que certains entretiennent envers les tchadiens car ces derniers détiennent l'économie de ce pays. Et d'ajouter que, "c'est d'ailleurs ce qu'on nous a fait écouté depuis notre enfance en Centrafrique ".
En Centrafrique, "les fils du pays ne vivent qu'en dépendant des étrangers", souligne Hassane. Pour lui, "exceptés les fonctionnaires et les agents du secteur privé, la majorité d'entre eux ne sont pas dans la vie courante".
Expropriation et dépossession
Juridiquement, l'expropriation est une opération tendant à priver, contre son gré, un propriétaire foncier de sa propriété, tandis que la dépossession consiste à priver quelqu'un d'un bien (bien privé, bien public ou bien commun) par un moyen coercitif, illégalement ou injustement.
Les propriétaires des biens meubles ou immeubles, légalement acquis, devraient pouvoir récupérer ou obtenir des dédommagements, sous réserve de la prescription en justice.
La responsabilité de l'Etat centrafricain
L'Etat centrafricain pourrait être contraint, un jour ou l'autre, de se pencher sur la question. Certaines personnes lésées envisagent désormais de se regrouper pour intenter une action en justice contre l'Etat centrafricain, accusé de passivité sur les expropriations et dépossessions qui ont eu lieu au vu et au su de tous, sur des critères d'appartenances religieuses, raciales ou ethniques.
La réconciliation nationale en Centrafrique passera aussi inévitablement par le rétablissement dans leurs droits des personnes centrafricaines ou étrangères, expropriées ou dépossédées des biens meubles ou immeubles, acquis au prix du travail et à la sueur de leur front. Une telle action permettrait de redonner confiance aux investisseurs et acteurs économiques étrangers qui contribuaient à la vivacité de l'économie centrafricaine, et à éventuellement permettre des retours.
Juridiquement, l'expropriation est une opération tendant à priver, contre son gré, un propriétaire foncier de sa propriété, tandis que la dépossession consiste à priver quelqu'un d'un bien (bien privé, bien public ou bien commun) par un moyen coercitif, illégalement ou injustement.
Les propriétaires des biens meubles ou immeubles, légalement acquis, devraient pouvoir récupérer ou obtenir des dédommagements, sous réserve de la prescription en justice.
La responsabilité de l'Etat centrafricain
L'Etat centrafricain pourrait être contraint, un jour ou l'autre, de se pencher sur la question. Certaines personnes lésées envisagent désormais de se regrouper pour intenter une action en justice contre l'Etat centrafricain, accusé de passivité sur les expropriations et dépossessions qui ont eu lieu au vu et au su de tous, sur des critères d'appartenances religieuses, raciales ou ethniques.
La réconciliation nationale en Centrafrique passera aussi inévitablement par le rétablissement dans leurs droits des personnes centrafricaines ou étrangères, expropriées ou dépossédées des biens meubles ou immeubles, acquis au prix du travail et à la sueur de leur front. Une telle action permettrait de redonner confiance aux investisseurs et acteurs économiques étrangers qui contribuaient à la vivacité de l'économie centrafricaine, et à éventuellement permettre des retours.